Pour Distribution Immediate Fin de la
période pour proposer des candidats pour les sièges à la Cour Pénale
Internationale
Sur 45 candidats, un quart seulement sont des femmes
(New York, 2 Décembre 2002) – La communauté
internationale a pris un pas de plus vers l’établissement de la Cour
pénale internationale quand la période pour proposer des candidats pour
les sièges à la cour a pris fin cette semaine. En fin de compte, néamoins,
le nombre de femmes parmi les candidats proposés n’est pas aussi important
que les sociétés civiles avaient espéré. Sur 45 candidats inscrits à la
fermeture de la période de nomination, on ne trouve que 10 femmes.
“Nous saluons les états qui ont fait un effort reel pour chercher et
proposer des candidates ayant les competences requises,” note Vahida
Nainar, membre du conseil d’administration du Women’s Caucus for Gender
Justice, un réseau international qui lutte pour la justice at qui a
travaillé pour assurer que la cour soit établie de manière à pouvoir
poursuivre ceux qui ont commis des crimes de violence sexuelle. “Nous
sommes déçues que malgré l’obligation imposée par le Statut de Rome d’une
représentation équitable des hommes et des femmes pour les sièges à la
cour, les femmes ne représentent qu’un quart des candidats.”
Le président de l’Assemblée des États Parties de la Cour pénale
internationale, le Prince Zeid Ra’ad Zeid Al-Hussein a annoncé par lettre
aux 85 états membres que les critères du processus de nomination ont été
satisfaits et que, dès la date limite de Samedi 30 Novembre à minuit, la
période de nomination était terminée.
Malgré l’inégalité des hommes et des femmes dans le groupe de candidats
proposés, les partisans de l’égalité disent qu’il y a une opportunité
d’avoir un équilibre entre les hommes et les femmes dans l’élection des 18
juges, vu les compétences et l’expertise des 10 candidates. Au mois de
Septembre, les délegués à la première reunion de l’Assemblée des États
Parties ont adopté des règles pour le scrutin qui assurent que les
élections à la CPI seront les premières dans une institution juridique
internationale reglées par une obligation de voter pour un nombre minimum
d’hommes et de femmes.
Selon les règles, les délegués sont obligés de voter pour au moins six
femmes et au moins six hommes. Tandis que ces règles n’assurent pas un
resultat spécifique, le fait que les femmes proposées comme candidats sont
très compétentes pourrait leur donner plus de chances, disent des experts.
Si l’Assemblée des États Parties vote selon les compétences des candidats,
il y aurait une opportunité historique d’avoir une équilibre des sexes à
la Cour,” a dit Rhonda Copelon, professeur de droit à City University of
New York Law School et directrice du International Women’s Human Rights
Law Clinic. “Les États Parties seront obligés d’abandonner leurs démarches
traditionnelles dans ces élections et d’aller au-delà des obligations du
vote minimum.
Les femmes proposées viennent de beaucoup de régions différentes du monde
et représentent une richesse d’expérience et d’expertise juridiques. On
trouve parmi elles Maureen Harding Clark (Irlande), Fatouama Dembele
Diarra (Mali),Hajnalka Karpati (Hongrie), Akua Kuenyehia (Ghana),
Elizabeth Odio Benito (Costa Rica), Barbara Ott (Suisse), Navanethem
Pillay (Afrique du Sud), Sylvia H. Steiner (Brésil), Anita Usacka (Latvie)
et Eleanora Zielinska (Pologne).
Arline Pacht, Présidente fondatrice et ancienne directrice du
International Association of Women Judges, une alliance internationale de
plus de 4,000 femmes juges dans 75 pays, a dit que l’inégalité des femmes
et des hommes ne sert pas la cause de la justice.
“Il y a des femmes très compétentes partout dans le monde qui pourraient
faire des contributions importantes à la justice à travers leur travail
pour cette Cour,” a dit Pacht. “La manque de femmes parmis les candidats
est une déception non seulement pour ces femmes juges en particulier, mais
aussi pour celles qui vont travailler pour et celles qui vont se présenter
devant la Cour, qui pourraient béneficier des experiences, des
perspectives, et des connaissances des femmes juges.”
La Cour Pénale Internationale sera le premier tribunal permanent pour les
poursuites contre les individus accusés de génocide, de crimes de guerre,
et de crimes contre l’humanité.
Le Statut de la Cour codifie le viol, l’esclavage sexuel, la prostitution
forçée, la grossesse forçée, la stérilisation forçée et d’autres formes de
violence sexuelle comme des crimes de guerre et des crimes contre
l’humanité.
Le statut, dans l’Article 36(8), oblige les états de prendre en compte le
besoin de représentation équitable des hommes et des femmes à la cour et
le besoin d’expertise dans la violence contre les femmes. Les partisans
des droits des femmes regardent ce progrès comme extrèmement important, vu
les énormes disparités entre les hommes et les femmes dans d’autres
institutions juridiques internationales. Elles citent comme exemple la
Cour Internationale de Justice, où une seule femme a siegé dans un comité
de 15 juges pendant les 85 années d’existence de la Cour. En ce moment, il
n’y qu’une femme dans un comité de 16 juges au Tribunal International pour
l’ex-Yugoslavie et trois dans un comité de 16 au Tribunal International
pour le Rwanda.
“Ceci était la première épreuve de la profondeur de l’engagement des états
aux dispositions du Statut de Rome relatives aux femmes dans la Cour,” a
dit Pam Spees, Program Director du Women’s Caucus for Gender Justice.
“Cela nous rappelle que, malgré les progrès que nous avons fait dans les
textes, nombreux obstacles profonds persistent qui empèchent les femmes
d’avoir la place à laquelle elles ont droit dans la Cour. Mais les
élections seront l’épreuve ultime et là il y a toujours l’opportunité de
bien régler cette affaire.”
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Pour tout renseignement supplémentaire, veuillez
contacter:
Pernilla Olsson, Media Contact
Women’s Caucus for Gender Justice
Tel. (718) 626-2681
Email: reena@iccwomen.org
Pam Spees
Program Director
Women’s Caucus for Gender Justice
Tel. (718) 626-2681
Mobile (917) 957-5801
Vahida Nainar
Women’s Caucus for Gender Justice
Mobile (917) 957-5794
Rhonda Copelon
International Women’s Human Rights Law Clinic/CUNY School of Law
(718) 340-4300
Arline Pacht
International Association of Women Judges
(301) 986-0184
apacth@iawj-iwjf.org |